French Cancerboy-Review in Liability…

The dear people of Liability Webzine posted a very nice Cancerboy-review. You can find the original post here.


On a loupé quelques épisodes et on le regrette bien. On avait découvert Glitterbug avec l’album Supershelter mais on en était resté là, passant sous silence ses autres productions (Privilege, Egress). On rattrape ici le temps perdu avec sa nouvelle réalisation, Cancerboy, qui est un concentré d’abstract techno d’un très beau gabarit. Il faut dire que, jusqu’ici, Till Rohlmann n’a pas eu à nous décevoir et ses disques ont toujours été composé d’impeccables textures. Ce disque est d’autant plus appréciable qu’il est aussi touchant. En effet, Cancerboy a une part largement autobiographique car au travers de sa musique Glitterbug relate une partie de son enfance qu’il a passé dans les hopitaux à se battre contre la maladie. Pour autant, ce disque n’est pas nombriliste. Rohlmann, s’il évoque son propre cas, n’oublie certainement tout ceux qui l’ont accompagné et qui, pour certains, ne sont plus de ce monde. Oui, un disque touchant donc car il passe par des émotions diverses, des états d’esprit que Glitterbug a sciemment voulu instaurer. Il l’explique lui même dans une note qu’il a fait apposer sur le digipack : « Cancerboy est un album à propos du cancer, de l’amertume, de la désespérance, de l’espoir, de la colère, de la maladie, et en même temps, un fervent amour et une profonde appréciation de la vie ».
Il ne s’agit pas d’avoir de la pitié. Ce serait même assez déplacé. On peut avoir de l’empathie mais pas seulement car quand on a conscience de ce que c’est que de vivre avec une maladie on apprécie d’autant plus ce disque qui, par bien des aspects, est une leçon sur la vie. Partant du contexte expliqué par Rohlmann on replace chaque morceau dans les situations qui nous semblent adéquates. Dès lors, on éprouve, du moins on essaye, les sentiments qui ont été les siens pendant cette période de sa vie. Fort heureusement, Cancerboy est aussi plein de pudeur. Il ne fait pas dans le misérabilisme ou la démonstration pathologique. Cancerboy est un disque adulte, polyrythmique et qui ne s’appesantit pas sur une seule et même idée. Glitterbug montre ici qu’à travers l’évocation d’un monde aseptisé, il peut se dégager une certaine chaleur et qu’on peut sortir de la monotonie. Une fois de plus Til Rohlmann touche au plus juste avec un Cancerboy foisonnant et qui répand un large écho. Définitivement, Glitterbug n’est pas comme les autres. C’est sans doute la marque des personnes qui reviennent d’endroit dont on ne ressort pas forcément.

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